pourboire au salon de barbier

Je m'adresse ici aux hommes: Est ce que vous donnez un pourboire à votre coiffeur et si oui pourquoi?

Est ce que vos croyez que les coiffeuses pour femme méritent davantage un pourboire qu'un coiffeur/coiffeuse pour homme.


Merci de contribuer à l'éducation d'un gros singe.

Oh ! J'avais pas vu ton sujet en répondant. Bon, et bien je copie/colle ma réponse, histoire d'aider à la réflexion ...

"๑۩۞۩๑berserk mandragora๑۩۞۩๑ a envoyé 05/07/2008 06:28 :
est ce que tu donnes un pourboire au coiffeur ?


Arbiter Elegantiarum dit (07:12) :
lol

Arbiter Elegantiarum dit (07:12) :
Moi, jamais

Arbiter Elegantiarum dit (07:12) :
Mais il est des cas où ça se fait

Arbiter Elegantiarum dit (07:12) :
Selon certaines règles

Arbiter Elegantiarum dit (07:12) :
D'abord, bien sûr, le contentement et la relation

Arbiter Elegantiarum dit (07:13) :
On donne pas un tip à un coiffeur même après une (ou 5) coupes très réussies : leur business est fondé intégralement sur la relation client et le simple fait de revenir est amplement suffisant

Arbiter Elegantiarum dit (07:14) :
Ensuite, le tip peut être interprété comme une mise à distance et la professionalisation du rapport : démarche ambiguë dans une profession où justement le truc est la relation à la cliente un peu particulière

Arbiter Elegantiarum dit (07:14) :
Beaucoup de femmes se confient ou discutent avec leur coiffure, à cause de la lenteur du process et de l'importance du boulot, notamment sur un point de vue affectif

Arbiter Elegantiarum dit (07:15) :
Une coupe ça change une gueule, surtout chez une femme, et ceux-ci sont donc investis d'une mission capitale puisqu'ils réconcilient la femme avec elle-même et interviennent directement dans sa réussite sociale

Arbiter Elegantiarum dit (07:15) :
Plus la femme a un niveau de vie élevé et plus le coiffeur est donc un élément-clé avec lequel on fraternise avant de le tipper

Arbiter Elegantiarum dit (07:16) :
Les mecs ont un rapport plus décomplexé et homogène avec le coiffeur : riche ou pauvre, globalement, un coiffeur sert à y voir quelque chose et pas repousser les nanas

Arbiter Elegantiarum dit (07:16) :
Point

Arbiter Elegantiarum dit (07:17) :
En plus, comme ce sont des pédales 9 fois sur 10, s'ils ont généralement un bon rapport avec les clientes qui apprécient ce caractère à mi-chemin entre l'homme et la femme qui lui permettent de conseiller doublement et de jouer sur les deux tableaux, ils agacent assez vite leur clientèle masculine hétérosexuelle et limitent donc les échanges

Arbiter Elegantiarum dit (07:17) :
Dans ces conditions, un homme peut traiter plus froidement un coiffeur et lui filer un pourboire plus facilement : le coiffeur est utilitaire et de toute façon parfaitement remplaçable, sauf quand t'es mannequin ou que tu as un métier-fonction avec apparition publique

Arbiter Elegantiarum dit (07:18 ) :
Enfin, c'est pas une question très intéressante

Arbiter Elegantiarum dit (07:18 ) :
Pourquoi ?

Arbiter Elegantiarum dit (07:18 ) :
(D'autant que les usages peuvent varier outre-Atlantique)"

En somme, je dirai que plus le coiffeur est important, plus la période de lien doit être importante avec le "tip" qui reste, dans le cadre de services particuliers et de l'artisanat (où chaque opération est unique) une étape supérieure à celle de l'entente cordiale.

Je vais affiner ma réponse, après réflexion. En France où le rapport à l'argent et au tip en particulier est plus complexé qu'en Amérique du Nord où règne la loi du tip automatique, il y a plus exactement 2 sortes de tips. L'absence de tip et toujours permise (même si dans certaines occasions genre dîner à deux, ça la fout vraiment mal), et quand elle ne l'est pas, la faute est toujours moins grave qu'un mauvais tip. Deux sortes seulement, mais à ne pas confondre :

- Le tip distant. Il s'agit d'un tip d'usage, proche du tip automatique américain qui sert à arrondir les fins de mois de professions qui vivent dessus et n'offrent pas un service suffisamment marquant pour qu'on puisse revenir spécialement : voituriers, taxis, portiers, garçons de café ...

- Le "Grand Tip" : Prolongement d'une relation de confiance, il s'applique dans le cadre de relation avec une clientèle fidèle, dans le cadre d'une prestation unique, lorsqu'une dimension de confiance vient à s'appliquer : les coiffeurs pour dames connaissent ça, en particulier. Ce Grand Tip sera excessivement mal pris et impressionnera négativement l'assistance s'il n'est pa le pas naturel qui suit les dehors d'une affection aussi invraisemblable (on ne fraternise pas avec les petites gens) qu'habilement contrefaite. Comble du ridicule : plus tu es une femme importante, plus tu as le "droit" de lécher les bottes de ton coiffeur et plus tu pourras en plus lui graisser la patte. une petite dame, cliente occasionnelle, qui parle peu à son coiffeur et le complimente mal passera pour une parvenue en lâchant 30 euros.

Bon, ça c'est pour le principe général. Après, il y a des cas d'usage. Et enfin, ça dépend de la cliente et de son style. La noblesse, la vieille bourgeoisie, la haute bourgeoisie nouvelle et l'upper middle class n'ont pas les mêmes tips. D'ailleurs, ça dépend encore de beaucoup d'autres trucs : si t'es juif ou pas, l'élégance de ta mise, l'investissement immobilier de papa dans le quartier, la fréquence à laquelle tu viens, et même ta "prestance" : Si tu fais 1m50 et que t'as une voix de fluet, le tip fait pas sérieux, car c'est dans tous les cas de "Grand Tip" (on parle pas du tip automatique des garçons de course) un ascendant que tu t'autorises.

La seule règle à retenir est "Sauf dans les métiers pour lesquels le tip assure la survivance du personnel, il vaut mieux, en cas de doute, ne pas tipper ou laisser juste la monnaie que mal tipper".

Je n'aime pas laisser de pourboire.

Une coutume complètement dépassée qui survit encore aujourd'hui.

C'est quoi l'idée d'obliger les gens à se casser la tête avec ça: j'en donne, j'en donne pas, combien, assez, pas assez, merde je n'ai pas assez de petite monnaie, remerde j'ai juste des gros billets, bah j'en laisse rien je reviendrai pas...

Quant à moi, j'en laisse quand il faut en laisser et juste pour ne pas voir l'air trop "cheap".

Se casser la tête, Gauchito, est le propre des animaux sociaux comme l'Homme. Leur plus grande faiblesse, et, à terme, leur plus grande force. Et quel meilleur vecteur de l'identité culturelle et sociale que l'argent, dans ce monde intéressé ?

C'est encore ma mère qui paye