Le titre de ton texte: crise existencielle ou agonie d'une adolescence qui n'en fini plus.
La vie est un long deuil
À 8 ans ma maman me dit: ''que veux-tu faire dans la vie ma petite Zabi''?
-Soeur cloîtrée ou ermite comme le grand-père de Heidi.
À 10 ans, je refoulais par en dedans, une telle rage, les genoux remontés jusqu'au cou, un sentiment en cage, une phrase redondante à la bouche: Je veux m'en aller chez nous, je veux m'en allez chez nous!!!
La carapace dans le tapis, j'ai grandis en taille mais est ce que j'étais de taille à me tailler un chemin dans cette jungle de vilains?À l'école on me traitait de folle, de bolle, raz le bol, je ne succomberai pas à vos idoles. Vos guides préfabriqués, usinés bon marché.J'étais différente dans un lot d'indifférents qui m'étaient indifférente, il me semble, il m'a semblé à la véritié.
Rejoins le rang des marginaux, en quête d'égo et ironiquement d'écho.J'ai porté mille et un chapeaux dans l'espoir d'échapper aux blaireaux.
J'ai troqué ma pureté pour des yeux éveillés.Le monde m'est apparu comme le visage d'une nymphe sans maquillage.Laideur et tromperie au paradis des enfants perdus, ai-je conclu.Un aura de révolte, un besoin pressant de repeindre la toile, celle d'une veuve convoitant tête et âme.Tant de mirages et de ramages, n'existe il point de sages dans ce rouage?Tirant le boulet de l'impuissance, armée de belles idées mortes-nées, fuire l'imperfection à n'en perdre la raison, telle est la mission de la négation qui ronge le cocon.Crache sur les jeunes cons, maudis les adultes résignés, rumine et culmine les déceptions de l'inaction, voilà la chanson.Mourir n'étant plus qu'une forte impulsion valsant avec le temps, la tête fatiguée de tourner, le corps abîmé, il est tombé le dernier grain du sablier. Il est temps de se résigner et se ranger dans le clan des humains faquins.La résistance est vaine et loin d'être sereine. Le même sang coule dans nos veines de bêtes à laine,je la connais ta rengaine, rengaine tes poèmes. Car la vie est un long deuil, nous franchirons tous le seuil, des bonheurs d'occassions,prix de consolation des rejetons de la désillusion.